
Journées de Nutrition Pratique 2021
Un programme de conférences de plus de 30 heures de formation animée par des Professeurs, Chercheurs et Experts en nutrition est en cours de finalisation.
Les Journées 2021 continueront d’explorer le digital avec les objets connectés après avoir traité des réseaux sociaux et des applications nutritionnelles en 2021.
La nutrition des seniors et la diététique seront à l’ordre du jour.
Animation et responsable scientifique: Dr Dominique Adèle CASSUTO
mai 2021: La conférence numérique:
- Covid et prise en charge de la dénutrition chirurgie bariatrique
Orateur en attente de confirmation
- Obésité et Covid
Orateur en attente de confirmation
- Diabète – inflammation et Covid
Orateur en attente de confirmation
- Goût- Odorat et Covid conséquences sur le comportement Alimentaire
Orateur en attente de confirmation
- Télé consultation diététique en période de confinement
Orateur en attente de confirmation
juin 2021: Un congrès format mixte "Digital & Présence"
Le programme est en cours de finalisation
octobre 2021: Bootcamp
Appels à projets auprès des jeunes professionnels
Animation et responsable scientifique: Dr Dominique Adèle CASSUTO
Lundi 9 mars 2020 :
9 h 00 / 11h 00: Session de Nutrition Pratique : Gérer la suite d’une chirurgie bariatrique
- 9h00 / 9h40 :
Complications nutritionnelles de la chirurgie de l'obésité
Sébastien Czernichow, Hôpital HEGP- Paris - 9h40 / 10h20 :
Les complications chirurgicales
Adriana Torcivia, Hôpital Pitié-Salpêtrière- Paris - 10h20 / 11h00 :
Conséquences psychologiques de la chirurgie bariatrique chez des adolescents français.
Natalie Rigal, Isabel Urdapilleta, Cyrille Bouvet & Leslie Oderda représentées par Natalie Rigal, Université de Paris X Nanterre
11h00 / 11h30: Pause
11h 30 / 12h50: Session sur la santé connectée :des nouveaux outils en Nutrition
- 11h30 / 12h10 :
La santé connectée
Boris Hansel, Hôpital Bichat - Paris - 12h10 / 12h50 :
Objets connectés: quelle place dans le conseil d'activité physique?
Alice Bellicha, Hôpital Pitié-Salpêtrière- Paris - 12h50 / 13h00:
Innovations technologiques en nutrition
13h00 / 14h30: Pause Déjeuner
14h 30 / 16h00: Session sur l’obésité
- 14h30 / 15h00 :
Quelles pistes de recherche pour l’obésité en 2020
Jean Michel Oppert, Hôpital Pitié-Salpêtrière- Paris - 15h00 / 15h30 :
Abord psycho-dynamique de l’obésité et des TCA : Un questionnaire
Bernard Waysfeld, Psychiatre et nutritionniste – Paris - 15h30 / 16h00 :
Obésité et troubles de l'intéroception
Eric Bertin, Hôpital Robert Debré -Reims
16h00 / 16h30: Pause/ Café Thématique LUXIA: Microbiote & Régime alimentaire
Professeure Cervino Alessandra - Fondatrice de Luxia Scientific
16h30 / 17h50: Session : Le microbiote intestinal et alimentation : Où en est on en 2020 ?
- 16h30 / 17h10 :
Un exemple pratique d’application de la science du microbiote à l’alimentation : De la conception à l’essai clinique
Julie-Anne Nazare,- CRNH Lyon 1 - 17h10 / 17h50 :
Science du microbiote et nutrition préventive en 2020
Joel Doré, INRA- Paris - 17h50 / 18h00:
Conclusion de la journée
Mardi 10 mars 2020:
- 9h00 / 9h30 :
Nutrition et fertilité humaine
Charlotte Dupont, Hôpital Pitié-Salpêtrière- Paris
9h 30 / 11h 00: Session de Nutrition Pratique : La cuisine au service de la thérapie
- 9h30 / 10h00 :
La Cuisine Thérapie : la cuisine sans recette au service du développement personnel
Emmanuelle Turquet, -La Cuisine Thérapie – Paris - 10h00 / 10h30 :Le régime méditerranéen renforcé pour prévenir la dénutrition en onconutrition
Philippe Pouillart, –UniLasalle-Beauvais - 10h30 / 11h00 :
Table ronde : La Cuisine peut-elle être au service de la santé
Emmanuelle Turquet, Philippe Pouillart, Agnès Mignonac (La Table des Enfants)
Animation Dominique Cassuto
11h00 / 11h30: Pause
11h30 / 12h50: Session de Nutrition Pratique : Consommation et comportements alimentaires
- 11h30 / 12h10:
Marketing social et nudge : l’exemple des portions
Sandrine Raffin, LinkUp Factory- Levallois-Perret - 12h10 / 12h50:
Sucres et santé bucco-dentaire
Michèle Muller-Bolla, Université de Nice- Côte d’Azur - 12h50 / 13h00:
Innovations technologiques en nutrition
13h00 / 14h30: Pause Déjeuner
14h30 / 16h00: Session de Nutrition pratique : Les enfants et adolescents
- 14h30 / 15h00 :
Education sensorielle et alimentaire des enfants : des études pilotes, des projets en perspective
Nathalie Politzer, Institut du Gout- Chantilly - 15h00 / 15h30 :
L’Expérience Clémantine
Mohamed Merdji, Audencia Business School -Nantes - 15h30 / 16h00 :
Les évolutions des régimes alimentaires des enfants
Pascale Hebel, CREDOC - Paris
16h00 / 16h30 : Pause
16h30 / 17h30: Session : Aliments, additifs et polluants
- 16h30 / 17h00 :
Polluants et alimentation
Xavier Coumoul, –Inserm/ Université Paris Descartes- Paris - 17h00 / 17h30 :
Les additifs et les aliments, un point de situation
Dominique Parent- Massin, Société Française de Toxicologie, Paris
17h30: Fin des Journées de Nutrition pratique 2020
PROGRAMME
Jeudi 6 Juin 2019:
- 9h00 / 9h30 :
Le Programme National Nutrition Santé 2019-2023 : objectifs, stratégies
et principales actions
Docteur Michel CHAULIAC - 9h30 / 10h00 :
Gérer la santé des personnes obèses en Europe – Changement
de comportement, routines et motivation en contexte.
Professeur Katharina Janus - 10h00 / 10h30 : Silhouette et réseaux sociaux
Docteur Dominique CASSUTO - 10h30 / 10h40 : Innovations technologiques en nutrition
- 10h40 / 11h00 : Pause
- 11h00 / 11h30 :
La diversification alimentaire, précoce, ou moins précoce?
Professeur Christophe DUPONT - 11h30 / 12h00 :
Les applications nutritionnelles : un bien pour le patient ?
• Evaluation des différents systèmes
Docteur Jean-Michel Lecerf - 12h00 / 13h00 :
Embarquer les patients dans la « Healthynomie », la tendance saine et gourmande des céréales.
(conférence parrainée par Passion Céréales)
> En pratique : comment répondre aux questions des patients en lien
avec les céréales ?
> Manger des céréales, à quoi ça sert ? La place et les bienfaits des
céréales dans l’équilibre alimentaire
> Céréales d’ici ou d’ailleurs : la diversité et le plaisir dans l’assiette
Docteur Arnaud COCAUL - 13h00 / 14h30 : Pause déjeuner
- 14h30 / 15h10 :
Traitement du diabète chez le sujet obèse.
Docteur Claire CARETTE - 15h10 / 15h50 :
Doit-on encore traiter l’hypercholestérolémie en prévention primaire?
Professeur Eric Bruckert - 15h50 / 16h00 : Innovations technologiques en nutrition
- 16h 00 / 16h30 : Pause
- 16h30 / 17h15 :
Végétariens, vegan ou flexitarien ? Ce qui est bon pour la santé.
Docteur Edouard PELISSIER
Vendredi 7 Juin 2019:
- 9h00 / 9h40 :
Les enjeux sociaux et les tendances de notre alimentation? : Les tendances générationnelles
Pascale HEBEL - 9h40 / 10h20 :
Obésité : les nouvelles pistes de traitements.
Docteur Charles BARSAMIAN - 10h20 / 10h30 : Innovations technologiques en nutrition
- 10h30 / 11h00 : Pause
- 11h00 / 11h40 :
Oméga 3 et risques cardio-vasculaires : réalités en 2019
Professeur Jacques DELARUE - 11h40 / 12h20 :
«La nutrition du bon sens». Les super aliments du passé aux effets récemment démontrés.
Professeur Michel Lejoyeux - 12h20 / 12h30 : Innovations technologiques en nutrition
- 12h30 / 14h00 : Pause déjeuner
- 14h00 / 14h40 :
Relations familiales et comportement alimentaire
Roselyne LEVY BASSE - 14h40 / 15h10 :
Surpoids et obésité infantile et adulte au Brésil : le poids des régimes – Etat des lieux, nutrigénomique et comportement alimentaire
Sophie Deram - 15h10 / 15h50 :
Nouvelles recommandations sur l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité pour les adultes
Corinne DELAMAIRE – Laurence Noirot - 15h50 / 16h20 : Pause
- 16h20 / 17h00 :
La phytonutrition comme outil de soins de support en oncologie
Philippe POUILLART
PROGRAMME
Jeudi 23 mars 2017 :
- 9h à 9h35
Les grandes évolutions des comportements alimentaires depuis 30 ans.
Mme Pascale HEBEL, Directrice du Pôle Consommation et Entreprise du CREDOC - 9h35 à 10h10 :
30 années de diabétologie : changement et perspectives.
Pr Serge HALIMI, ancien Chef de service Endocrinologie Diabétologie Nutrition
CHU de Grenoble, membre de l’ALFEDIAM - 10h10 à 10h40 : PAUSE
- 10h30 à 11h15 : Salle des Professeurs (sur inscription sur le site)
Les amandes, un encas idéal, recherches scientifiques à l’appui !
Karen Lapsey, Directrice Scientifique de la Collective des Amandes de Californie, Laurence Plumey, Médecin Nutritionniste
Cet atelier pratique est parrainé par : La Collective des Amandes de Californie - 10h40 à 11h15
Faut-il encore recommander les Phytostérols en 2017 ?
Docteur Jean-Michel Lecerf, Chef du Service de Nutrition de l’Institut Pasteur de
Lille et Praticien au Centre Hospitalier Régional Universitaire de Lille, Service de
Médecine Interne - 11h15 à 12h00
Les aliments des quatre saisons et la bonne humeur !
Professeur Michel LEJOYEUX, Chef du service de psychiatrie et d’addictologie à
l’hôpital Bichat à Paris, professeur à l’Université Denis-Diderot. - 14h00 à 15h10
Point nutritionnel sur les acides gras saturés
Professeur Philippe Legrand, Directeur Laboratoire de Nutrition humaine
Agrocampus-Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Rennes.
L’huile de palme durable : une réalité possible ?
Dr. Cécile Bessou, correspondante adjointe de la filière palmier à huile,
Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le
Développement (CIRAD), Montpellier. - 15h10 à 15h50 :
Les transformations dans l’alimentation contemporaine depuis 30 ans
Jean-Pierre POULAIN, sociologue de l’alimentation, professeur de sociologie
à l’Université Toulouse Jean Jaurès, directeur de l’ISTHIA (Institut Supérieur
du Tourisme, de l’Hôtellerie et de l’Alimentation) et l’Université de Toulouse 2. - 15h50 à 16h20 : PAUSE
- 16h20 à 17h00
Eaux et maladies Rénales
Pr. Gérard FRIEDLANDER, Professeur de Physiologie, Université Paris Descartes,
Chef du Service d’Explorations Fonctionnelles de l’Hôpital Européen Georges
Pompidou, Doyen, Faculté de Médecine, Université Paris Descartes - 17h00 à 17h40 :
L’incidence de l’odorat sur les comportements alimentaires
Edgar Soria-Gomez, Neurocentre Magendie, INSERM, Bordeaux.
Vendredi 24 mars 2017 :
- 9h00 à 9h40
Troubles du comportement alimentaire et Maternité : Enjeux et perspectives
Professeur Maurice CORCOS, Chef du Département de Psychiatrie de
l’Adolescent et du Jeune Adulte - 9h40 à 10h20
Epidémiologie de la chirurgie bariatrique et perspectives
Pr Sébastien Czernichow, Service de Nutrition. Hôpital européen Georges
Pompidou, Paris Université Paris Descartes - 10h20 à 10h50 : PAUSE
- 10h50 à 11h30
Les conditions de la chirurgie bariatrique dans le cadre de l’obésité
des adolescents
Dr Gianpaolo De Filippo, Chef de service, Service de Médecine des Adolescents
Unité Diabète-Hypertension-Nutrition de l’Adolescent, Pédiatre Référent du CSO
Sud Ile-de-France (AP-HP), Hôpitaux Universitaires Paris Sud (AP-HP), CHU de
Bicêtre - 11h30 à 12h10 :
Apport de l’hypnose dans le domaine du comportement alimentaire.
Dr Gérard OSTERMANN, Professeur de Thérapeutique, Médecine Interne –
Psychothérapeute, Praticien EMDR Europe - 12h10 à 14h00 : PAUSE
- 14h00 à 14h40
Nouveaux codes de la diversification alimentaire
Pr Christophe DUPONT, pédiatre, chef du service d’explorations digestives et
d’allergies alimentaires à l’hôpital Necker. - 14h40 à 15h50 :
Obésité sévère et morbide: 20 ans d’épidémiologie et de prise en charge
thérapeutique – Quels facteurs de succès ?
Dr POURCHER, chirurgien spécialisé dans l’obésité, responsable du centre de prise
en charge de la Maladie obésité à l’Institut Mutualiste Montsouris (Paris 14) et
Président de la Ligue contre l’obésité sur la région Ile de France
Mme LE GALLO, nutritionniste/diététicienne, spécialiste dans la prise en charge de
l’obésité : préparation, et suivi post-op à l’Institut Mutualiste Montsouris (Paris 14) - 15h50 à 16h20 : PAUSE
- 16h20 à 17h00
Faut-il encore consommer de la viande en 2017 ?
Didier RÉMOND, Directeur de Recherches, Unité de Nutrition Humaine, INRA
Animation et responsable scientifique: Dr Dominique Adèle CASSUTO
Exposés du lundi 9 mars :
Session de Nutrition Pratique : Gérer la suite d’une chirurgie bariatrique
Complications nutritionnelles de la chirurgie de l'obésité
Sébastien Czernichow, Hôpital HEGP- Paris
La chirurgie de l'obésité s'est développée de manière exponentielle en France. Actuellement plus de 55 000 interventions sont pratiquées, plaçant la France au 3e rang mondial.
Les recommandations de la HAS de 2009 indiquent comment les patients doivent être préparés avant et suivis après la chirurgie. Malgré des bénéfices incontestables sur la perte de poids et la résolution de nombreuses comorbidités cardiométaboliques la chirurgie de l'obésité peut engendrer des complications au long cours. Ces complications doivent être connues et pour pouvoir être dépistées, le patient doit être suivi de façon systématique : au moins 1 à 2 fois par an, durant toute la vie. Les complications nutritionnelles peuvent être : la reprise de poids, des troubles de l'image corporelle, des troubles alimentaires ou la résurgence de troubles addictifs, dont l'alcool. Enfin, l'impact de la chirurgie sur la malabsorption entraine un sur-risque d'ostéoporose qui reste mal documenté et doit être surveillé.
Pour conclure, la décision d'une chirurgie de l'obésité doit être prise à l'aune des bénéfices et des risques potentiels. Sans remettre en cause son bénéfice chez les personnes avec une obésité sévère invalidante, cette décision doit être prise après avoir informé le patient et organisé, au préalable, son parcours de soins.
Les complications chirurgicales
Adriana Torcivia, Hôpital Pitié-Salpêtrière- Paris
La prise en charge bariatrique du patient obèse devrait pouvoir offrir plusieurs choix de type d’interventions, parmi celles recommandées par l’HAS, mais ainsi la capacité et la possibilité de prendre en charge les complications de cette chirurgie.
Nous distinguons des complications peropératoires, post-opératoires précoces (< 30 jours) et post-opératoires tardives (> 30 jours) de la chirurgie bariatrique (avec une différenciation par type d’intervention), dont la prise en charge n’est pas toujours univoque.
Une prise en charge plus centralisé vers des Centres Spécialisés devrait pouvoir réduire la morbi-mortalité de la chirurgie bariatrique.
Conséquences psychologiques de la chirurgie bariatrique chez des adolescents français.
Natalie Rigal, Isabel Urdapilleta, Cyrille Bouvet & Leslie Oderda représentées par Natalie Rigal, Université de Paris X Nanterre
En France, la chirurgie bariatrique reste une pratique relativement récente et rare chez les adolescents. La perte de poids semble comparable à celle obtenue chez les adultes (entre 50 à 60 % de perte de l’excès de poids). Une question qui reste posée est celle des conséquences psychologiques de l’opération durant l’adolescence, période sensible sur le plan de l’image de soi sur laquelle la chirurgie bariatrique pourrait avoir des effets négatifs en raison des modifications rapides et importantes de la morphologie qu’elle induit.
L’objectif de notre étude a été de recueillir, via des entretiens semi-directifs, les ressentis physiques et psychologiques de 14 adolescents opérés depuis au moins 6 mois à l’Hôpital Trousseau. Les résultats exposés sont issus d’analyses thématiques et lexicales. Ils seront à l’avenir comparés à des entretiens d’adultes opérés afin de dégager les spécificités de la problématique adolescente.
Session sur la santé connectée :des nouveaux outils en Nutrition
La santé connectée
Boris Hansel, Hôpital Bichat - Paris
La santé connectée consiste à utiliser des outils permettant l’échange d’informations numérisées au bénéfice de la santé. Elle inclue des pratiques professionnelles, en particulier la télémédecine, le télésoin et l’usage d’objets connectés incluant les smartphones et leurs applications. La santé connectée est-elle utile dans la prise en charge des pathologies nutritionnelles ? La réponse est positive ! Les études scientifiques se multiplient et leurs résultats permettent d’identifier les forces et les faiblesses de cette « méthode thérapeutique » complémentaire au service de la nutrition. Les soignants devraient désormais en tenir compte pour faire évoluer leurs pratiques. Il ne s’agit pas de remplacer la relation humaine entre le patient et le soignant, mais au contraire de la renforcer pour optimiser l’efficacité de la prise en charge médicale et paramédicale des pathologies nutritionnelles.
Objets connectés: quelle place dans le conseil d'activité physique?
Alice Bellicha, Hôpital Pitié-Salpêtrière- Paris
Les objets connectés d’activité physique (AP) sont de plus en plus populaires auprès du grand public. Notre étude montre cependant que les médecins experts des maladies cardiométaboliques n’ont pas encore intégré ces objets dans leur pratique médicale, bien qu’ils leur reconnaissent un rôle possible de renforcement de la motivation du patient. Ils ont ainsi décrit plusieurs barrières à la prescription, dont les principales étaient la validité insuffisante des données et le manque d’intérêt clinique des données recueillies qui se limitent souvent au nombre de pas. Ils souhaitent un outil simple d’utilisation, mesurant de façon fiable la durée, l’intensité de l’AP et le temps passé assis, une personnalisation possible de l’objectif d'AP et une traduction des données d’AP en bénéfices immédiats, compréhensibles et motivants. Enfin, ils souhaitent discuter des données connectées dans le cadre habituel de la consultation et s’opposent à l’envoi automatique des données au médecin.
Session sur l’obésité
Quelles pistes de recherche pour l’obésité en 2020
Jean Michel Oppert, Hôpital Pitié-Salpêtrière- Paris
Au cours des 20 dernières années, l’obésité n’a diminué dans aucun pays du monde. Notre approche du phénotype obésité reste toutefois simpliste. Le développement des mesures de composition corporelle devrait nous permettre d’aller au-delà de l’indice de masse corporelle pour approcher les variations de masse grasse et de masse non grasse au cours des étapes de la vie et des évènements de santé (obésité sarcopénique. L’impact majeur des déterminants socio-environnementaux de la prise de poids est mieux reconnu. Les leviers d’action potentiels sur l’environnement alimentaire ou l’espace d’activité physique questionnent cependant de nombreux aspects de nos sociétés consuméristes et doivent mobiliser au-delà du secteur de la santé. Dans les situations d’obésité constituée, l’étude approfondie de la biologie du tissu adipeux et des dialogues inter-organes (tissu adipeux-intestin-cerveau) renouvelle l’approche du développement des complications, en parallèle avec l’explosion des « omics » (métabolomique, transcriptomique, métagénomique). Certains essais de nouvelles molécules dans des situations d’obésité génétique rares pourraient aboutir à un renouvellement de la pharmacothérapie
Abord psycho-dynamique de l’obésité et des TCA : Un questionnaire
Bernard Waysfeld, Psychiatre et nutritionniste – Paris
Il s’agit d’aborber l’obesité et les troubles alimentaires par un questionnaire de 124 items, selon 12 échelles, questionnaire qui se passe en 10 minutes et qui se dépouille en 5 mn.
Ce questionnaire prend en compte le sujet au moment où il consulte et permet d’évaluer ses résistances et ses possibilités :
- « L’organique », hérédité, oralité et l’inefficacité progressive des régimes,
- Le « psychologique », anxiété, dépression, addiction, et même le niveau du pondérostat.
Ce questionnaire permet de faire une synthèse pour une approche psycho dynamique globale pertinente.
Obésité et troubles de l'intéroception
Eric Bertin, Hôpital Robert Debré -Reims
Le rapport au corps est multimodal et résulte à la fois des sensibilités extéroceptive (sensorialité), intéroceptive (sensations corporelles internes liées au fonctionnement du système nerveux autonome telles que les battements du cœur, les sensations digestives…) et proprioceptive (sensations liées au positionnement du corps dans l’espace).
Un faible niveau d’intéroceptivité est associé à une difficulté à gérer ses émotions et à l’impulsivité alimentaire. Les perturbations des signaux alimentaires internes (faim, rassasiement) peuvent également s’inscrire dans un déficit de sensibilité intéroceptive globale. De même, certaines sensations intéroceptives générées lors d’une activité physique, peuvent être vécues comme anxiogènes.
Ces différents éléments contribuent ainsi à limiter la capacité des patients à adopter les modifications du mode de vie préconisées par les intervenants en nutrition.
Session : Le microbiote intestinal et alimentation : Où en est on en 2020 ?
Un exemple pratique d’application de la science du microbiote à l’alimentation : De la conception à l’essai clinique
Julie-Anne Nazare,- CRNH Lyon 1
Les habitudes alimentaires actuelles en France sont carencées en fibres par rapport aux recommandations nutritionnelles qui sont de 30g/jour. De plus, plusieurs études de corrélations indiquent qu'un plus faible apport de fibres alimentaires est associé à une plus faible diversité du microbiote intestinal. Or, un microbiote intestinal appauvri est associé à des signatures d'altération du phénotype métabolique marqué par une plus forte adiposité et une dyslipidémie (taux élevés de triglycérides et cholesterol sanguin), une inflammation et une insulino-résistance plus marquées.
Notre objectif était d'augmenter l'apport en fibres (en termes de quantité et de diversité) chez des personnes à risque cardiométabolique en utilisant une intervention nutritionnelle simple. Nous avons sélectionné un mélange de fibres, qui a été intégré dans un produit de consommation courante, le pain, et nous présentons les premiers résultats de cette étude en double aveugle randomisée en cross-over qui a démontré que la consommation pendant deux mois d'un pain enrichi en un mélange de fibres sélectionnés, permettant d'atteindre les recommandations a modifié l'abondance relative de certaines espèces bactériennes intestinales, en parallèle d'une amélioration significative du profil lipidique et de la sensibilité à l'insuline.
Science du microbiote et nutrition préventive en 2020
Joel Doré, INRA- Paris
Chaque humain est cette symbiose mi-humaine, mi-microbienne qui se construit à partir du moment même de la naissance et dont l’homéostasie est essentielle au maintien de la santé et du bien-être. Issue d’une longue co-évolution qui a précédé l’avènement du genre Homo sur la planète, notre symbiose a été dramatiquement mise à l’épreuve à travers seulement quelques générations qui ont vu dans le même temps l’incidence des maladies chroniques croître de façon totalement incontrôlée. La transition nutritionnelle et l’exposition aux xénobiotiques alimentaires et environnementaux ainsi que les modifications de la prise en charge périnatale ont pu impacter la symbiose hôte-microbes. Les grandes pathologies de sociétés modernes, que l’on peut voir aujourd’hui comme des maladies de la symbiose, se caractérisent par l’altération concomitante du microbiote (perte de diversité, perte de symbiontes et prolifération de pathobiontes) et de paramètres de l’hôte (perméabilité intestinale, inflammation, stress oxydant). La symbiose altérée serait ainsi potentiellement un état stable issu d’une rupture du dialogue harmonieux entre l’hôte et ses microbes, et entretenu par des causalités circulaires. Face à l’urgence d’agir contre l’épidémie de maladies chroniques, la science du microbiote offre aujourd’hui les bases d’une nutrition préventive innovante, à la fois holistique et individuelle.
Exposés du mardi 10 mars:
Nutrition et fertilité humaine
Charlotte Dupont, Hôpital Pitié-Salpêtrière- Paris
De nombreux facteurs liés au mode de vie des couples ont été identifiés comme facteurs de risque d’infertilité chez les hommes et les femmes. Le surpoids, l’obésité, les désordres métaboliques sont décrits depuis longtemps comme délétères pour les fonctions de reproduction des hommes et des femmes. Une perte de poids peut d’ailleurs, dans certains cas, inverser les effets. De plus en plus d’études mettent en avant l’importance d’une alimentation équilibrée et de l’activité physique pour améliorer la fertilité des couples. Dans certaines situations de carence, une supplémentation en micronutriments (antioxydants) peut également être bénéfique. En effet, le stress oxydant semble lui aussi au cœur des mécanismes liant l’alimentation et la fertilité des hommes et des femmes, et c’est un paramètre qui peut être modifié avec l’amélioration du mode de vie.
Session de Nutrition Pratique : La cuisine au service de la thérapie
La Cuisine Thérapie : la cuisine sans recette au service du développement personnel
Emmanuelle Turquet, -La Cuisine Thérapie – Paris
Vous avez la sensation de manquer d'outils pratiques et vous êtes convaincu(e) que la verbalisation avec les patients souffrant de troubles des comportements alimentaires ne suffit pas toujours à les accompagner vers le mieux-être ?
Et si un acte anodin de la vie quotidienne pouvait aider vos patients à :
décrypter leurs modes de fonctionnement
dépasser leurs résistances ou leurs blocages
prendre conscience de leurs ressources
interroger et réinvestir différemment leur relation à la cuisine avec la nourriture ?
C'est ce que propose la Cuisine Thérapie, une nouvelle méthode d'accompagnement qui mélange le corporel, l'émotionnel et le cognitif et qui permet d'aller vers le mieux-être.
Le régime méditerranéen renforcé pour prévenir la dénutrition en onconutrition
Philippe Pouillart, –UniLasalle-Beauvais
S'alimenter durant un cancer devient complexe face à la cachexie cancéreuse, amplifiée par les effets secondaires liés aux traitements. Adopter une alimentation particulière et cuisiner différemment, c'est repousser la perte de chance liée à la dénutrition. Le modèle du régime méditerranéens, de par la construction même de la journée alimentaire, les classes d'aliments employés, ou encore les épices et aromates classiquement usitées, répond à cet enjeux. Ce modèle a montré son intérêt en termes de prévention primaire des cancers. Mais aujourd'hui on peut affirmer que cette cuisine simple et réjouissante, pourrait apporter un bénéfice durant la maladie pour améliorer la qualité de vie et le pronostic.
Session de Nutrition Pratique : Consommation et comportements alimentaires
Marketing social et nudge : l’exemple des portions
Sandrine Raffin, LinkUp Factory- Levallois-Perret
C’est un fait observé dans de nombreux domaines – arrêt du tabac, consommation raisonnée d’alcool, tri des dechets, … - : l’information ne suffit pas à faire changer les comportements. Dans le domaine de la prévention nutrition santé, malgré les efforts des pouvoirs publiques ou des professionnels de santé, les habitudes alimentaires bien ancrées dans les modèles familiaux, culturels ou sensoriels, sont particulièrement difficiles à influencer. Si il est difficile de changer le contenu de l’assiette ou les rythmes alimentaires, peut-on agir sur les portions consommées ?
Le marketing social[1] propose une méthode que nous avons enrichie d’autres apport des sciences sociales dans le livre que nous avons co-écrit avec le professeur Patricia Gurviez2. La méthode suit un processus itératif visant à trouver les bons leviers du changement et les facteurs clés d’engagement du groupe de personnes ciblées.
Après un rapide exposé des grands principes des nudges et du marketing social, j’exposerai comment l’approche a été déclinée sur le thème de la consommation de portions adaptées dans le cadre du programme Vivons en Forme.
NB : Le programme Vivons en Forme, programme de prévention de l’obésité chez l’enfant vise à favoriser des modes de vie plus favorables à la santé notamment chez les familles vivant dans les quartiers classés ZEP. Il est déployé dans plus de 250 villes en France. www.Vivons-en-forme.org
[1] Alan R. Andreasen (2002) Marketing Social in Social Change Marketplace. Journal of Public Policy & Marketing. Vol.21, No.1, Pp.3-13.
Sucres et santé bucco-dentaire
Michèle Muller-Bolla, Université de Nice- Côte d’Azur
La maladie carieuse n'est plus considérée comme une maladie infectieuse transmissible mais comme une maladie chronique basée sur la surconsommation de sucres responsables d'un déséquilibre du biofilm oral. Suite au développement de bactéries cariogènes, il y a déminéralisation acide des tissus dentaires pouvant aboutir à des lésions carieuses non cavitaires puis cavitaires. L'identification et la correction des mauvaises habitudes alimentaires, variables en fonction de l'âge, permettront l'inactivation voire la reminéralisation de ces lésions.
Session de Nutrition pratique : Les enfants et adolescents
Education sensorielle et alimentaire des enfants : des études pilotes, des projets en perspective
Nathalie Politzer, Institut du Gout- Chantilly
Depuis les années 1970, l’éducation au goût des enfants s’est surtout développée en milieu scolaire et périscolaire. Cependant, le transfert des apprentissages sensoriels à la maison se révèle souvent difficile, les parents ne disposant d’aucun outil pratique ou cognitif pour relayer cette éducation au goût.
C’est pourquoi l’Institut du Goût a lancé en 2016 le projet « Goûts en Famille » en direction de parents d’enfants de 8 à 11 ans. En 2018-2019, ce programme pédagogique a été déployé auprès de 60 familles guadeloupéennes. Ses effets sur le comportement alimentaire des enfants et sur le contexte des repas familiaux ont été évalués comparativement à un groupe témoin.
« Goûts en Famille » ouvre de nouvelles perspectives pour l’éducation au goût, avec des synergies à créer entre les programmes dispensés à l’école et un éveil au goût à la maison.
L’Expérience Clémantine
Mohamed Merdji, Audencia Business School -Nantes
La cantine scolaire est, pour les enfants, un lieu irremplaçable de socialisation et d’acquisition des bonnes pratiques alimentaires : apprendre à manger avec les autres, à heure fixe, en prenant son temps et sans avoir l’attention fixée sur des écrans. Mais c’est aussi une institution qui joue, comme l’a montré une étude du CREDOC (2012), un rôle important dans la lutte contre le surpoids et l’obésité puisque les repas qui y sont servis sont à la fois les plus complets et les plus conformes aux recommandations nutritionnelles.
L’un des principaux mérites de la cantine est donc de permettre aux enfants d’avoir un repas varié et équilibré. Mais cela ne suffit pas à garantir que ce repas est pris dans les meilleures conditions. Pour cela, il faut que les enfants aient aussi envie d’y aller et que les personnels qui sont chargés de les accueillir et de les servir soient formés pour le faire au mieux. Or, on constate que ces personnels sont les premiers à reconnaitre qu’ils souffrent d’un manque de formation. C’est pour répondre à ce besoin que le programme de formation « CLEMANTINE » a été conçu par les experts de l’Institut Danone France.
Ce programme a été conçu sous la forme de capsules vidéos d’une durée de 5 à 8 minutes. Les sujets qui y sont abordés couvrent toutes les dimensions liées à l’alimentation et au comportement alimentaire des enfants. Et toute une série de thèmes qui intéressent également les personnels de cantine comme, par exemple, l’organisation et la gestion de l’espace, des flux, du bruit et la laïcité. Les deux principes qui ont guidé la conception des capsules sont la clarté et la progressivité. Ces capsules peuvent donc être vues et revues autant de fois que nécessaire (chacune se concluant par un exercice d’auto-évaluation) et combinées pour définir la progression qui permet de personnaliser au mieux les parcours.
Elles sont mises à la disposition gratuite des communes et peuvent être téléchargées à partir d’une plateforme web suite à une simple demande d’identifiant auprès de l’Institut Danone France.
Les évolutions des régimes alimentaires des enfants
Pascale Hebel, CREDOC - Paris
Grâce à son système d’enquête sur les Comportements et consommations alimentaires en France (CCAF) existant depuis 20 ans, le CRÉDOC a évalué les évolutions de l’alimentation des enfants et adolescents. Les résultats montrent que leurs besoins calciques sont de moins en moins bien couverts depuis plusieurs années. Conséquence directe d’une baisse des petit-déjeuners pris, de la diversité alimentaire et de la consommation de produits laitiers, cette tendance s’explique en partie par une moindre prescription des parents (doutes sur les bienfaits réels de produits laitiers) et de certains professionnels de santé, mais aussi par le régime alimentaire global de l’enfant.
Session : Aliments, additifs et polluants
Polluants et alimentation
Xavier Coumoul, –Inserm/ Université Paris Descartes- Paris
La question de la contamination par des polluants de notre alimentation fait l’objet d’une attention de plus en plus importante à la fois de la part de scientifiques que de la société civile. Au travers de sa présentation, Xavier Coumoul, professeur de toxicologie à l’université de Paris, présentera à la fois l’ensemble des voies de contamination possibles d’un aliment, de sa production (pratiques agricoles et épandage de pesticides, contamination par des mycotoxines) à son emballage (migration de composés comme les bisphénols vers le cotenu alimentaire) en passant par sa manufacture (procédés de fumage, cuisson, responsables de contamination) tout en précisant pourquoi les contaminants environnementaux présentent un risque toxique du fait de leurs mécanismes d’action.
Les additifs et les aliments, un point de situation
Dominique Parent- Massin, Société Française de Toxicologie, Paris
On voit fleurir ici ou là, à travers des articles de presse ou via des applications pour smartphone pour qualifier le profil d’aliments ou via la publication d’un récent rapport parlementaire des listes de bons ou de mauvais additifs. Ces classements sont réalisés par des inconnus, dont les compétences scientifiques en termes d’évaluation du risque en sécurité sanitaire des aliments ne sont pas précisées, pas plus que leurs conflits d’intérêt potentiels avec des industriels ou des ONG. Mais pire que tout cela, on ignore sur quelles bases scientifiques ces classements sont réalisés. Ce que l’on sait c’est que la liste de base à partir de laquelle les additifs sont triés comme bons ou mauvais est celle des additifs inscrits sur la liste positive de l’UE, considérés par les experts de l’Efsa (European Food Safety Authority) comme ne faisant pas courir de risque à la santé du consommateur et autorisés en France dans la limite des doses permises dans les denrées dans lesquelles ils peuvent être utilisés. Il est à noter que l’identité des experts de l’Efsa ayant signé les opinions est connue, leur curriculum vitae et leur déclaration d’intérêt sont publics, accessibles par chacun sur le site web de l’Efsa et le paradigme sur lequel repose l’évaluation du risque des additifs est connu de tous.
Alors, pourquoi certains disent-ils qu’il y a de bons et de mauvais additifs autorisés aujourd’hui en France et en Europe ? Il semble que les classements publiés ici ou là reposent sur une erreur d’interprétation des termes danger et risque
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